LA FABRICATION DES ARTICLES TISSÉS

QUINZE ÉTAPES DE FABRICATION SOUS NOTRE REGARD ATTENTIF

Quinze étapes de fabrication, entièrement maîtrisées dans notre manufacture de plus de deux siècles : l’élaboration d’un plaid, d’une couverture, d’une écharpe ou d’un châle Brun de Vian-Tiran fait l’objet de soins attentifs et d’un contrôle permanent. Un voyage d’environ deux semaines* à travers nos ateliers de l’Isle-sur-la-Sorgue.

*les temps sont donnés à titre indicatif, les étapes ne se suivent pas toujours aussi étroitement.

Ballots de matières premières laines et fibres nobles Ballots de matières premières laines et fibres nobles

PLUSIEURS ANNÉES AVANT LA FABRICATION DE VOTRE ÉTOFFE : LES ACHATS DES MATIÈRES PREMIÈRES

Mérinos de France, d’Australie ou d’Amérique du Sud, Mohair du Cap, Chameau d’Asie, Alpaca du Pérou, Baby Lama de Bolivie, Yack de Chine, Cachemire de Mongolie et d’autres plus rares encore… depuis l’époque de la foire de Beaucaire qui nous amenait des laines du Levant, Brun de Vian-Tiran recherche et sélectionne les plus nobles fibres du monde. Chacune est unique : une longueur qui autorisera une toison abondante, une finesse qui rendra l’étoffe douce et respirante, un lustre source de brillance, une ondulation porteuse de chaleur, un ton naturel qui peut couvrir d’infinies nuances de blanc, de chamois, de gris, de roux, de marron…

JOUR 1 : L’ASSEMBLAGE

Comme un vigneron assemble des cépages aux qualités diverses pour produire un vin équilibré, nous assemblons des fibres d’origines complémentaires. Une couverture de laine Brun de Vian-Tiran demande ainsi six à huit origines différentes : les laines d’Amérique du Sud apporteront en particulier la solidité, celles d’Australie la douceur et celles de France, par leur exceptionnelle ondulation, le moelleux et la chaleur.

Et au contraire comme un vigneron vinifie séparément les parcelles exceptionnelles, nos « crus » d’origine mettent en avant leur caractère singulier : le Mérinos d’Arles Antique®, plus fine laine d’Europe, pour son exceptionnel moelleux ; le Mohair du Cap, pour sa toison vaporeuse et sa brillance ; l’Alpaca du Pérou, pour sa longue fibre et ses coloris naturels élégants …

Assemblage des fibres lainières Assemblage des fibres lainières
Ensimage, lavage des fibres nobles dans le respect de la nature et des normes environnementales Ensimage, lavage des fibres nobles dans le respect de la nature et des normes environnementales

JOUR 2 : L’ENSIMAGE

Contrairement aux temps anciens où les laines étaient travaillées avec leur suint, elles sont aujourd’hui dégraissées avant d’être mises en marché. C’est pourquoi le lainier doit ensuite, par un procédé de pulvérisation, couvrir les fibres d’une fine pellicule d’huile et d’eau avant de les travailler : cette huile était autrefois une huile d’olive.

Ce procédé permet de lubrifier la matière et d’éviter l’électricité statique. Un lavage final éliminera, plus tard, cette fine pellicule. Le choix et le dosage des huiles employées est crucial pour le travail des laines. Cet usage traditionnel est réalisé dans le respect de la nature et des normes environnementales.  La laine est alors laissée à reposer quelques heures pour permettre à l’eau de pénétrer au cœur des fibres.

JOUR 3 : LE CARDAGE

Commence alors la fabrication du fil. Les cardes, machines traditionnelles aux rouleaux garnis de dents métalliques, ouvrent, séparent et parallélisent patiemment les millions de fibres qui constitueront votre plaid ou votre couverture. Elles produisent ainsi un voile de laine qui, longitudinalement partagé en bandelettes, donne de fragiles « mèches » en rouleaux.

Brun de Vian-Tiran a choisi la filature cardée car cette technologie se prête bien à la variété naturelle de longueur des fibres : les plus longues constitueront le liant et la solidité du fil, les plus courtes pourront être extraites par le grattage aux chardons et constitueront la toison de votre étoffe. 

Cardage Cardage
Filature Filature

JOUR 4 : LA FILATURE

La filature est la seconde étape de la fabrication du fil. Par un procédé qui reproduit le geste de la fileuse au rouet, la mèche est étirée, puis elle subit une torsion de cent à cinq cents tours par mètre, ce qui lui donne sa finesse et sa solidité.

Le savoir-faire de Brun de Vian-Tiran, référence française de la couverture de literie naturelle, est lié à un enjeu très particulier et propre à ce métier : il s’agit de produire un fil solide tout en permettant, dans les étapes ultérieures, le grattage qui révèlera la toison douce et chaude de votre étoffe.

JOUR 5 : LE BOBINAGE

Les bobines produites par la filature n’étant pas appropriées pour les métiers à tisser, elles sont transformées en bobines dotées d’une forme plus adéquate. A cette étape, des contrôles électroniques de régularité du fil centimètre par centimètre permettent d’éliminer des sources éventuelles de défauts. Le fil est alors prêt pour le tissage.

Bobinage Bobinage
Ourdissage Ourdissage

JOUR 6 : L’OURDISSAGE

Le tissage consiste à croiser des fils de « chaîne », longitudinaux, et des fils de « trame », transversaux ; ces derniers étaient autrefois introduits par les « navettes ». L’ourdissage est l’étape qui permet de créer la chaîne : il consiste, à partir des bobines, à enrouler mille à quatre mille fils parallèles.

C’est un travail de très grande précision : régularité de la tension, respect des alternances de coloris dans le cas des plaids à dessins… sont déterminants pour l’étape ultérieure.

JOUR 7 : LE TISSAGE

Le « métier à tisser » introduit alors les fils de trame, qui croisent les fils de chaîne pour donner un tissu.

Votre future étoffe tiendra une partie de ses qualités de ce croisement, appelé « armure » : une simple « toile » pour un châle très nature ou pour un plaid Mohair très aéré, un « batavia » ou un « satin » plus aptes à donner un tissu épais pour une couverture douillette, un complexe « double-face » pour des articles traditionnels lourds et très chauds… Une pièce de tissu d’environ quarante-cinq mètres est ainsi produite. 

Tissage Tissage
Epincetage Epincetage

JOUR 8  : L'ÉPINCETAGE

Une équipe de couturières, aux mains habiles et au regard expert, prend alors le relais.

Chaque mètre de tissu est inspecté attentivement et d’éventuels défauts sont alors réparés : fils manquants, petits débris végétaux provenant de la récolte de laine… afin de ne laisser aucun défaut à l’étoffe qui vous entourera de bien-être.

JOUR 9 : LA TEINTURE

A côté des coloris naturels blanc, crème, chamois, gris… de fibres telles que les Alpaca, Lama, Cachemire… vous pouvez au contraire vouloir vous entourer de coloris doux, vifs, intenses, de dessins élégants ou chamarrés…

Notre atelier de teinture travaille dans le respect de l’environnement et de la Sorgue, rivière qui fournit depuis 1808 l’eau de nos apprêts. La teinture peut se faire sur la laine « en bourre », avant le cardage ; sur les bobines, avant le tissage d’un dessin de plaid ; ou encore sur la pièce de tissu, pour un coloris uni.

Teinture Teinture
Foulage Foulage

JOUR 9 : LE FOULAGE

Le foulage est le plus vieux métier de Brun de Vian-Tiran, activité qu’exerçait la manufacture dès sa création en 1808. Etape méconnue et fréquemment oubliée de nos jours, le foulage est indispensable à la tenue d’une belle étoffe. Il consiste à faire rétrécir le tissu, en largeur et en longueur, afin de lui donner sa dimension définitive, son épaisseur, sa « main », afin de provoquer la cohésion entre les fils qui le composent et de permettre le grattage qui suivra.Cette opération, très délicate et nécessitant une grande expérience, était autrefois effectuée par des batteurs mécaniques actionnés par les roues à aubes de l’Isle-sur-la-Sorgue ; elle est aujourd’hui réalisée par le passage à grande vitesse du tissu imbibé d’eau et de savon à travers les rouleaux d’une cuve d’acier inoxydable. 

JOUR 10 : LE CHARDONNAGE

Autorisé par un bon foulage, le lainage, également appelé grattage, est l’étape où se révèle la toison composée des superbes fibres contenues dans le tissu. Autrefois réalisé à l’aide de chardons végétaux, il se fait aujourd’hui principalement par des chardons métalliques uniques et exclusifs, spécialement créés par notre manufacture.

Le grattage aux chardons, du fait qu’il procède de millions de micro-opérations respectant l’intégrité du fil, permet de révéler une toison abondante tout en préservant la solidité de votre future étoffe. C’est grâce à lui que celle-ci sera moelleuse, abondante ou bien légère, raffinée, ou encore superficielle et duveteuse…  Les chardons végétaux sont encore utilisés dans la manufacture pour les tissus exceptionnels.

Chardonnage Chardonnage
Séchage Séchage

JOUR 11 : LE SÉCHAGE

Jusqu’à maintenant, l’étoffe, depuis le foulage, est restée à l’état humide pour être mieux travaillée. Il s’agit maintenant de la sécher, étape qui fixera également sa dimension définitive.

La « rame » était autrefois un grand étendoir que venait balayer le Mistral, vent dominant de notre région. Aujourd’hui, l’opération est réalisée par un système de chauffage et un contrôle électronique strict des conditions de température et d’humidité afin de préserver la délicatesse et la douceur des fibres. 

JOUR 12 : LES APPRÊTS SECS

Votre étoffe à présent sèche, il s’agit de lui conférer son aspect définitif. Elle peut être tondue, opération qui permet aux poils de Chameau, d’Alpaca et de Lama de se dresser pour constituer un velours chic et très chaud. Elle peut être ébouriffée pour tirer parti d’une laine de France naturellement très frisée ou permanentée pour de très chaudes couvertures d’un exceptionnel gonflant. Ou bien rabattue pour un effet drapé élégant.

Ou brossée, dans le cas du Mohair, pour une ondulation qui met en valeur la brillance de cette fibre. Ou encore calandrée, sous haute pression, pour des plaids chics et plombés …

Apprets Secs Apprets Secs
Confection Confection

JOUR 13 : LA CONFECTION

L’étoffe est enfin terminée. L’étape de confection consiste à présent à couper, border, étiqueter et mettre sous boîte l’article qui, nous l’espérons vous entourera de bien-être.

La manufacture Brun de Vian-Tiran offre un service unique qui consiste à tenir un stock permanent de tous les articles proposés à la collection. L’étoffe de votre choix pourra donc être expédiée et livrée dans de très brefs délais à votre domicile ou chez  votre revendeur. 

LA FABRICATION DES ARTICLES MATELASSÉS

Depuis 1981, Brun de Vian-Tiran a introduit en France la création et la fabrication de couettes, surmatelas, puis d’oreillers garnis de fibres animales : laine, chameau, cachemire… Des couettes qui offrent un confort unique, du fait que ces fibres sont naturellement les plus performantes du monde pour réguler l’humidité et autorisent l’usage d’enveloppes de coton très respirantes. Voyage à travers les étapes de la fabrication de ces articles de bien-être, dans notre atelier.

LA SÉLECTION

Votre sommeil mérite deux cents ans de savoir-faire. Brun de Vian-Tiran recherche et sélectionne depuis plus de deux siècles, dans le monde entier, des fibres nobles pour vous entourer de bien-être. Dans le cas particulier des couettes et produits matelassés, nous prêtons une attention particulière au gonflant des fibres, et par conséquent à leur frisure. Ainsi, nos couettes de laine font appel à la laine des Alpes, près de notre région, qui est à la fois fine et très frisée. Dans le cas des couettes garnies de soie, c’est une soie creuse qui est choisie : la Tussah, au pouvoir isolant élevé.

Sélection Sélection
Cardane - nappage Cardane - nappage

JOUR 1 : LE CARDAGE - NAPPAGE

Le cardage consiste à séparer et paralléliser les fibres de laine. Il prépare un voile de laine, qui, par superpositions, donne la « nappe » de votre future couette, surmatelas ou oreiller. 

JOUR 2 : LE PIQUAGE

Le piquage a un rôle technique majeur : il doit assurer le maintien des fibres tout en autorisant celles-ci à respirer et à exprimer leur gonflant, et en laissant l’air circuler. Votre bien-être est à ce prix : la qualité de votre sommeil dépend avant tout de la régulation de l’humidité.

Le piquage des couettes Brun de Vian-Tiran est réalisé individuellement, au cadre, processus qui permet de répartir la tension du piquage de manière homogène.

Piquage Piquage
Confection Confection

JOUR 2 : LA CONFECTION

A la périphérie de la couette, une couture détermine le contour. Puis, à cheval sur cette couture, est posé avec le plus grand soin un biais de coton remplié. Tous les piquages sont effectués au point de navette, garantissant ainsi une solidité de couture et évitant tout risque de défilement.